Un rapport des Nations-Unis dévoilé ce week-end révèle que la grande barrière de corail, située au large du Queensland australien, serait menacée à très court-terme par la dégradation de l’environnement provoquée par l’industrialisation de la région. Les experts évoquent alors son inscription sur la liste de l’Unesco des sites patrimoine en danger.
La grande barrière de corail, située au nord-est de l’Australie, dans l’état du Queensland, est en danger, et ce, à très court-terme. C’est la conclusion d’une mission menée par des experts des Nations-Unis autour de la plus grande structure vivante du monde. Le développement côtier, les ports, l’échouage d’un cargo chinois chargé de houille en 2010, la dégradation de la qualité de l’eau, mais aussi les phénomènes climatiques extrêmes et les installations de gaz naturel liquéfié pourraient avoir raison de ce site exceptionnel si rien n’est fait. « Des mesures déterminantes sont requises pour permettre sa préservation sur le long terme« , explique l’Unesco.
Tandis que les écologistes alertent déjà depuis longtemps sur les dangers auxquels est exposé le corail, le développement industriel et touristique du Queensland australien contribue à accélérer la dégradation du site. « Malgré des réussites en termes de préservation du corail, la qualité de certaines parties de la barrière s’est continuellement dégradée« , rapportent les auteurs du rapport de l’Unesco. D’autant que de vastes projets d’installations de gaz liquéfié dur l’île Curtis et une extension du port houiller de Gladstone sont en cours.
Economie vs écologie
Le ministre australien de l’environnement, Tony Burke affirme que le gouvernement est parfaitement conscient que le site est exposé « aux risques du changement climatique et à l’impact du développement côtier« . « Malgré la complexité de ces questions, nous sommes déterminés à y faire face en prenant une série de dispositions sur la côte et l’environnement marin« , ajoute-t-il. Mais, de son côté, le Premier ministre de l’Etat du Queensland, Campbell Newman, n’envisage pas de mettre en danger l’avenir économique de l’Etat.
Compte-tenu de cette situation extrêmement fragile, et « en l’absence de progrès notables« , la commission du patrimoine de l’Unesco envisage alors dès février 2013 d’inscrire cette grande barrière de corail sur sa liste des sites en danger.
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