La nouvelle ministre de l’Ecologie s’exprime aujourd’hui dans Le Monde sur sa vision du développement durable. Evoquant notamment les questions sensibles du nucléaire ou du gaz de schiste, Nicole Bricq estime que sa mission principale sera de « passer à une nouvelle étape » celle de la transition écologique.
Relativement méconnue malgré une carrière déjà bien remplie au PS, la remplaçante de NKM a réuni hier les acteurs du Grenelle de l’environnement. Sans nier « l’indéniable impulsion » donnée aux questions écologiques par le Grenelle de l’environnement, la nouvelle ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie souligne que Nicolas Sarkozy avait semblé « siffler la fin de la récréation » en déclarant « l’environnement, ça commence à bien faire ».
« Social-écologie »
Evoquant la « social-écologie », Nicole Bricq affirme qu’ « il est hors de question que la transition écologique se fasse sur le dos des pauvres et des modestes ». « Pour chaque mesure, il faut vérifier l’acceptabilité sociale. Et faire en sorte que tous en profitent » précise la sénatrice socialiste de Seine-et-Marne.
La nouvelle ministre annonce que la Conférence environnementale promise par le président de la République aura lieu dès le mois de juillet. L’ancienne protégée de Jean-Pierre Chevènement entend élargir aux parlementaires la concertation menée à 5 par le Grenelle de l’environnement, réunissant Etat, ONG, syndicats, collectivités locales et entreprises.
S’exprimant sur la question énergétique, Nicole Bricq considère que le rattachement de l’énergie au ministère de l’écologie est « un message politique clair ». Le débat sur la transition énergétique doit être lancé dès l’automne, et devra être conclu au premier semestre 2013, avec une loi de programmation sur l’énergie annonce la ministre qui confirme le principe du « mix énergétique » voulu par François Hollande qui passera notamment par la fermeture programmée de la centrale de Fessenheim.
Gaz de schiste : « le code minier est obsolète »
Sans préciser sa position exacte sur la question, la nouvelle ministre annonce que sa première action en matière de gaz de schiste sera de rendre publique, sur le site du ministère, l’intégralité des permis octroyés, en cours d’instruction ou demandés. « Le mot-clé, c’est la transparence » dans ce domaine affirme Nicole Bricq qui souligne que « le code minier est obsolète ». « Il doit être remis à plat en intégrant les questions environnementales » affirme la ministre dans le quotidien du soir.
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