A l’occasion de la journée mondiale anti-contrefaçon, l’Union des fabricants pour la propriété internationale de la propriété intellectuelle, l’Unifab, alerte sur la recrudescence des faux médicaments qui occupent une part croissante dans le marché mondial de la contrefaçon.
Selon les chiffres révélés par l’Unifab lors d’une conférence de presse organisée avec le laboratoire Sanofi et le Leem, syndicat des représentants des entreprises du médicaments, en 2010, les médicaments contrefaits représentaient 10% du marché pharmaceutique mondial. Un tel marché représente un bénéfice de 75 milliards d’euros pour les trafiquants. En Europe, 3% de ces médicaments ont été saisis sur la même année.
« L’année 2010 a marqué un point de rupture. Les douaniers ont intercepté un nombre significatif de faux médicaments, alors qu’auparavant, ces produits représentaient une part anecdotique de la contrefaçon« , explique t-on à l’Unifab. Cette explosion de médicaments contrefaits peut notamment s’expliquer par une fabrication de plus en plus industrielle. On constate également une nouvelle orientation des faux médicaments. Si auparavant, ils s’agissait le plus souvent de médicaments dits « de confort », c’est à dire non destinés à soigner une maladie, comme du Viagra, des excitants ou des substances sensées aider à maigrir, ils s’orientent désormais de plus en plus vers le traitement de pathologies plus lourdes comme le cancer ou certaines maladies cardio-vasculaires.
Attention danger
Christian Peugeot, le président de l’Unifab souhaite avant tout rappeler que « la contrefaçon de médicaments peut être extrêmement dangereuse pour la santé des patients. Elle porte sur de mauvais dosages, l’absence de principes actifs, voire même l’ajout de substances toxiques dans les produits proposés à la vente« .
Grâce à sa politique visant à imposer le monopole de la distribution de médicaments aux pharmacies, la France se place à l’abri de ce trafic. Selon l’Unifab, aucun médicament contrefait n’aurait en effet été détecté jusqu’à présent dans les officines. En revanche, les consommateurs français s’exposent à ce type de produits sur Internet où plus de 50% des médicaments achetés seraient des contrefaçons.
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