Tandis que Michael Bloomberg, le maire de New-York interdisait le 30 mai dernier la vente de sodas de plus d’un demi-litre dans les lieux publics de la ville (cinéma, restaurants,…), Coca-Cola décide d’entrer en résistance. En effet, son PDG, Muhtar Kent, refuse d’être le seul à supporter la responsabilité de l’épidémie d’obésité connue par les Etats-Unis.
Dans le cadre de son plan de lutte contre l’obésité, en mai dernier, la mairie de New-York a décidé d’interdire la vente de sodas de plus d’un demi-litre dans tous les lieux publics de la ville. Samantha Levine, attachée de presse de la ville, justifie cette décision par le fait que « les boissons sucrées sont un facteur clé de la crise de l »obésité qui tue 5.800 New-Yorkais et coûte à la ville 4 milliards de dollars chaque année« .
Face à cette décision, Coca-Cola a immédiatement réagi et décidé d’entrer en résistance. La firme refuse en effet d’être pointée du doigt et jugée comme seule responsable de l’obésité aux Etats-Unis. Une première riposte a été lancée par Katie Bayne, la PDG de Coca-Cola Amérique du Nord, dans les colonnes du quotidien USA Today, le 7 juin dernier. La dirigeante filiforme y expliquait alors boire « un Coca light le matin quand je prépare le petit déjeuner, un Powerade Zero quand je vais faire mon jogging. Au travail, je l’accorde un Coca light dans la matinée et l’après-midi, un thé glacé. Et, pour le goûter, une canette de coca. je préfère cela à une barre chocolatée ou à un cookie« . Et d’ajouter que ses enfants bénéficient du même régime sans souffrir d’obésité pour autant. « Il n’existe aucune preuve scientifique qui relie les boissons sucrées à l’obésité« , conclut-elle.
Muhtar Kent se veut pas être un bouc-émissaire
C’est ensuite le PDG du groupe qui a décidé de s’exprimer dans les colonnes du très sérieux Wall Street Journal. Si Muhtar Kent y reconnait que « l’obésité est un problème crucial« , il estime toutefois que « désigner une seule marque ou aliment n’améliorera pas la situation. Il faudrait travailler ensemble et mettre en place des partenariats« . Le PDG de coca-Cola refuse donc d’être le seul à porter le chapeau et avance le fait d’avoir développer ces cinq dernières années huit cents produits sans calories ou à faible teneur en sucre.
« Il s’agit d’un problème de société compliqué sur lequel nous devons tous travailler pour trouver une solution (…) C’est pourquoi nous travaillons avec les gouvernements, le secteur des affaires et la société civile pour avoir des programmes de vie active dans tous les pays où nous sommes présents d’ici à 2015″, ajoute Muhtar Kent pour sa défense.
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