Après quelques semaines seulement à la tête du ministère de l’Ecologie, Nicole Bricq va laisser la place à Delphine Batho, jusqu’alors ministre déléguée à la Justice, sous la tutelle de Christiane Taubira avec qui les relations n’étaient pas forcément des meilleures. Nicole Bricq  hérite de son côté du portefeuille  du Commerce extérieur.

Nicole Bricq n’aura donc pas fait long feu à l’Hôtel de Roquelaure, qui abrite le ministère de l’Ecologie. Nouvellement nommée ministre du Commerce extérieur du gouvernement Ayrault 2, elle laisse donc la place à Delphine Batho qui était jusqu’à présent ministre déléguée à la Justice.

A 39 ans, cette proche de Ségolène Royal va devoir faire ses preuves dans un domaine où personne n’attendait cette spécialiste des questions de sécurité. Pour Benoit Hartmann, de France Nature Environnement, ce remaniement, alors même qu’une importante conférence environnementale se prépare, n’est pas un bon signal. « Elle n’a pas vraiment fait ses preuves sur l’environnement. Mais on peut lui laisser le bénéfice du doute« , estime-t-il tout de même.

Jean-Vincent Placé surpris

De son côté, Jean-Vincent Placé, numéro 2 d’Europe Ecologie – les Verts, se déclare surpris de ce changement. Il estime lui aussi que ce remaniement à l’Ecologie n’est pas un bon signal et le considère comme un « premier bémol » du gouvernement Ayrault. Ce changement de titulaire intervient en effet alors que Nicole Bricq avait adressé un signal fort  en suspendant les permis de forage de Shell en Guyane. Or, le gouvernement s’apprêterait aujourd’hui à donner le feu vert à Shell pour de nouvelles explorations. Vincent Placé s’interroge alors que sur les motivations du gouvernement, « c’est le seul portefeuille qui a changé, c’est quand même un drôle de message« .

Selon lui, Nicole Bricq,  « s’était très bien installée depuis un mois, elle connaît très bien les questions de l’écologie, elle était très appréciée déjà des associations et des ONG, je ne comprends pas très bien quel est le signal envoyé« .