La lutte contre la drogue favoriserait la propagation du sida

Se basant sur un rapport présenté  aujourd’hui à Londres, six anciens présidents et des personnalités, comme Richard Branson, Javier Solana ou encore l’Américain George Shultz, les politiques actuelles menées en matière de lutte antidrogue auraient des effets néfastes sur la propagation de l’épidémie de sida. L’approche répressive aggraverait la diffusion de la maladie.

Un rapport présenté aujourd’hui à Londres, soutenu par six anciens chefs d’Etat dont quatre latino-américains, explique que « la guerre mondiale contre la drogue accélère la pandémie du VIH parmi les usagers de drogues et leurs partenaires sexuels« . Selon la Commission mondiale sur la politique en matière de drogue, à l’origine du rapport, « les études menées partout dans le monde montrent de façon constante que les politiques répressives de lutte contre la drogue empêchent l’accès des usagers de drogue aux services publics de santé et les maintiennent dans des milieux marginaux où le risque d’infection par le VIH est très élevé« . Elle évoque également les risque de contamination en milieu carcéral.

Dans ce rapport, la Commission accuse également les Etats-Unis, la Russie et la Thaïlande, « d’ignorer » les recommandations de l’OMS en matière de prévention du sida. De telles négligences auraient alors des « conséquences dévastatrices« . Elle préconise la distribution de seringues stériles aux usagers de drogues dures ainsi que le développement des traitements de substitution. Tandis que « la guerre contre la drogue a échoué« , « des millions de nouvelles infections par le VIH et de morts du sida peuvent être évitées si l’on agit maintenant« , conclut la Commission mondiale sur la politique en matière de drogue.

 

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