Les anciennes mines d’uranium du Puy-de-Dôme refont parler d’elles. La Criirad dénonce les « nombreuses erreurs et lacunes » d’un rapport remis récemment par Areva à la Préfecture auvergnate.
Ayant obtenu communication du document remis par le géant nucléaire français, la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité dénonce, preuves à l’appui, « les nombreuses erreurs et lacunes » du rapport remis par Areva. La Criirad vient d’adresser au Préfet du département un courrier demandant la réalisation d’inspections destinées à établir l’état radiologique réel des sites et l’instauration d’un cadre réglementaire à la hauteur des enjeux environnementaux et sanitaires.
Les dispositions actuelles « obsolètes, lacunaires et incohérentes » ne permettent pas l’évaluation correcte de l’impact des sites et n’offrent « aucune garantie quant à leur devenir » affirme le laboratoire indépendant expert en radioactivité. La Criirad qui considère « indispensable de revoir les conditions de stockage des 30 000 tonnes de résidus radioactifs de Rophin ».
210 anciennes mines d’uranium réparties sur 25 départements
La création de cette installation classée s’est effectuée, en 1985, sans étude d’impact ni enquête publique. Aucune des barrières requises pour le confinement des déchets n’a été mise en place affirme le laboratoire.
L’usine de Rophin en Auvergne a été démantelée, le réaménagement du site ayant été terminé en 1985. Les bassins de résidus ont été drainés et recouverts de terre végétale et de résineux. La plate-forme de stockage du minerai a pour sa part été couverte de produits stériles.
En France, 210 mines d’uranium ont été exploitées entre 1945 et 2001, représentant une production d’environ 72 800 tonnes de minerai utilisé par l’industrie nucléaire. Tous ces sites potentiellement dangereux sont répartis sur 25 départements, et répertoriés par la base Mimausa de l’IRSN.
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