On savait que la sédentarité n’était pas bonne pour la santé, on sait maintenant que rester trop longtemps assis ferait perdre 2 ans d’espérance de vie. Facteur de risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de cancers, la position assise est malheureusement maintenue souvent trop longtemps dans nos sociétés occidentales.
Le Figaro se fait l’écho aujourd’hui d’une étude éloquente sur les dangers de la sédentarité, menée par des chercheurs américains. Selon leurs calculs, limiter à 3 heures le temps passé chaque jour en position assise permettrait de rallonger son espérance de vie de 2 ans. En creux, rester quotidiennement assis de longues heures la réduirait d’autant.
Et malheureusement, nos modes de vie actuels favorisent une sédentarité parfois contrainte et forcée. Ainsi, lorsqu’on calcule le nombre d’heures quotidiennes passées en position assise mais aussi allongée, ce qui revient au même pour les chercheurs, le chiffre est surprenant.
Assis au travail, dans les transports, à table, devant la TV?
Car on estime difficilement les heures de sédentarité contrainte ou choisie dans une journée. Pour évaluer correctement le nombre d’heures véritablement sédentaires, il faut additionner le temps passé dans les transports, au travail, à table, mais aussi devant la TV ou son ordinateur entre le lever et le coucher, et le chiffre est souvent très élevé.
Et en la matière, on sait que certaines positions sont encore plus négatives que d’autres. Les heures passées devant les écrans se révèlent ainsi plus à risques que d’autres. Le quotidien français évoque l’étude publiée hier dans le British Medical Journal (BMJ) qui affirme que limiter le temps passé devant son écran de TV à 2 heures, ferait gagner 1,4 an d’espérance de vie à la naissance.
Physiologiquement, la position assise se traduite par une faible consommation de lipides. Conséquence directe, ces graisses non consommées se déposent alors dans les vaisseaux, autour du foie et des organes souligne Le Figaro. « Se lever régulièrement est nécessaire. Une étude américaine a en effet montré qu’une pause d’une minute toutes les heures diminue le risque cardiovasculaire de 20 % » conseille Martine Duclos, chef du service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand.
Faire du sport à côté ne suffit pas
Plus grave, la pratique régulière du sport ne suffirait pas à compenser totalement une forte sédentarité le reste du temps. Ainsi, rester assis de longues heures aurait un impact négatif sur la santé, même en respectant les 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée 5 fois par semaine, recommandation internationale de l’OMS.
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