Entré pour la première fois de son existence au gouvernement, Europe Ecologie-les Verts entre dans une période charnière de son histoire. C’est ce virage que Pascal Durand, le tout nouveau secrétaire générale ne veut pas rater et c’est pourquoi il souhaite reconstruire des bases saines afin d’éviter une nouvelle « déformation » du mouvement entre les cadres et la base.
A l’occasion d’un entretien accordé à l’agence Reuters, Pascal Durand, le successeur de Cécile Duflot à la tête d’EELV, est revenu sur la ligne de conduite qu’il s’est fixée pour son parti. Pour le nouveau secrétaire général, « on doit construire un nouveau mouvement. Le mouvement de l’écologie politique, dans le cadre de cette nouvelle majorité, ne peut pas être le même que dans une logique d’opposition« .
« Une ornière crépusculaire »
« Il y a un risque de déformation du mouvement, qui serait dans la réussite à un niveau institutionnel, et qui en revanche, dans sa base militante, serait un peu perdu (…) Nous devons entrer dans une véritable dynamique d’ouverture et de dialogue avec la société« . En effet, en dépit d’une présence au gouvernement et de la constitution d’un groupe parlementaire, deux premières pour le parti, la campagne présidentielle a laissé des traces et semble avoir divisé les sympathisants. Pour Daniel Cohn-Bendit, le parti est entré dans « une ornière crépusculaire« .
Pour l’ancien directeur de campagne de Nicolas Hulot lors de la primaire, « je ne sais pas si Eva Joly en est la cause ou la conséquence« , mais « la capacité de l’écologie à être entendue sur ses grands fondamentaux a reculé dans la société ces derniers temps« . « Certaines personnes sont allées dans les médias pour paraître, pour faire les beaux, il faut sortir de cette séquence-là« , confie-t-il à Reuters.
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