Paris vient de s’opposer officiellement à l’interdiction du chalutage en eaux profondes, voulue par Maria Damanaki, la commissaire européenne aux affaires maritimes et à la pêche, dès 2014.
La pêche profonde utilise de vastes chaluts qui raclent les sols océaniques jusqu’à 1 500 mètres de profondeur, détruisant au passage les fonds marins et les écosystèmes. A l’issue du conseil européen des ministres de la pêche qui s’est lundi, Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche, a affirmé avoir « insister une nouvelle fois sur l’importance de la pêche profonde pour l’économie de plusieurs ports et armements français ».
« Une éventuelle interdiction de certains engins de pêche, sans discernement, aurait de très lourdes conséquences socio-économiques et ne serait pas acceptable, au regard des efforts déployés par les pêcheurs pour une gestion durable de ces ressources » précise un communiqué ministériel publié mardi. « Les mesures de gestion d’une pêche profonde durable doivent permettre de préserver l’emploi sur le littoral, tout en renforçant la protection des écosystèmes marins vulnérables » conclut le texte.
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