C’est aujourd’hui que la première pierre du chantier de la « tarification progressive de l’énergie » va être posée avec le dépôt de la proposition de loi au Parlement. Pour François Brottes, le président PS de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée, il s’agit d’une véritable « révolution« .
Avec comme objectif de lutter contre la précarité énergétique qui frappe aujourd’hui près de 8 millions de Français, le gouvernement entend donc mettre en place une tarification progressive de l’énergie. Dans cette optique, la proposition de loi qui doit fixer les grandes lignes du projet doit être déposée aujourd’hui au Parlement. Pour François Brottes, le député PS en charge de la présentation du dossier, « c’est une révolution, qui concernera tout le monde« .
Au-delà des économies financières, le projet vise également à encourager les économies d’énergie au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. « L’objectif, c’est les économies d’énergie, c’est de responsabiliser les gens par rapport à leur consommation, et c’est aussi que la facture soit moins élevée quand on se chauffe raisonnablement, ajoute le président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée.
En charge de ce dossier au gouvernement, Delphine Batho, ministre de l’Ecologie et de l’Energie, avait tenté une explication concrète du dispositif la semaine dernière. « Passé un certain forfait de nécessité pour s’éclairer, pour se chauffer, plus on consomme, plus on paye« . Il fonctionnerait alors comme un système de bonus-malus.
Attention à la cible
Mais, pour certains ce système aurait des effets pervers qui vont à l’encontre de l’objectif visé. En effet, les plus gros consommateurs d’énergie sont le plus souvent ceux qui habitent dans des logements précaires, mal isolés, aux instruments de chauffage anciens, défaillants et parfois très énergivores. Le projet de tarification progressive devrait donc alors tenir compte de la qualité de l’isolation des logements ainsi que de sa taille.
Pour l’heure, le gouvernement souhaite inscrire cette proposition de loi à l’ordre du jour de la session extraordinaire du Parlement qui débutera le 11 septembre prochain, avec l’espoir d’une adoption définitive en octobre.
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