Après quelques atermoiements, Greenpeace a finalement décider de participer les 14 et 15 septembre prochains à la première Conférence environnementale proposée par le gouvernement Ayrault. Les ONG espèrent y faire entendre leur voix, malgré des signaux gouvernementaux qualifiés de « négatifs ».
« Nous abordons cette conférence avec méfiance mais avec la volonté dans un premier temps de jouer le jeu de la concertation », explique Jean-François Julliard, directeur exécutif de Greenpeace France. « Mais nous rappelons au gouvernement que la concertation ne fait pas une politique environnementale en soi. Il va devoir donner des gages de sa volonté d’une véritable transition écologique et énergétique. »
Méfiante, l’ONG rappellent les « signaux négatifs » envoyés par le gouvernement de gauche depuis 4 mois : l’éviction de Nicole Bricq, les forages en Guyane, les ambiguïtés sur les hydrocarbures de schiste, et les sorties polémiques d’Arnaud Montebourg. Du côté de France Nature Environnement, on est également circonspect tout en restant discret.
Pas d’enthousiasme
Culturellement de gauche, les ONG avaient plutôt le sourire en mai dernier, après la victoire de François Hollande. Aujourd’hui, les écologistes ont du mal à trouver leur place. Tout à la fois dedans, avec une Cécile Duflot particulièrement consensuelle et avaleuse de couleuvres sous prétexte de cohésion gouvernementale, et dehors avec un parti vert EELV qui peine à se faire entendre, et des ONG refroidis par les premiers mois de la mandature Hollande, la mouvance écologiste se cherche un nouveau rôle.
Après un Grenelle de l’environnement qui avait suscité beaucoup d’espoir, et abouti finalement à des avancées relativement modestes, la Conférence environnementale qu’ouvrira vendredi François Hollande suscite peu d’enthousiasme du côté des écolos. Un mal pour un bien ?
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