Tandis que François Hollande souhaite amorcer la transition énergétique en France, le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda a annoncé la volonté du gouvernement nippon de sortir progressivement du nucléaire pour aboutir à une production sans source nucléaire d’ici à 2030.
Le Japon prévoyait de réduire la part du nucléaire de 50% dans la production totale d’énergie d’ici à 2030. Or, le Premier ministre Yoshihiko Noda s’est montré beaucoup plus radical aujourd’hui en annonçant la sortie totale du nucléaire au cours de la décennie 2030.
Profondément marquée par la catastrophe de Fukushima, une majorité de Japonais attend des mesures concrètes du gouvernement. « Plus de la moitié de la population souhaite une société sans nucléaire. tenant compte de cette demande, le Parti démocrate est favorable à une sortie totale du nucléaire et le gouvernement doit respecter cette orientation (…) Bien qu’il puisse y avoir des divergences sur la manière d’atteindre cet objectif, je m’engage à mettre en oeuvre cette orientation« , confie Yoshihiko Noda lors d’un débat organisé à l’occasion des élections à la présidence du parti Démocrate japonais, parti au pouvoir.
Une extinction naturelle
Selon le planning mis en place par le Premier ministre, cette extinction du nucléaire devrait se faire de façon très naturelle avec dans un premier temps la non remise en route des réacteurs stoppés après la catastrophe de Fukushima, puis par le non-remplacement de ceux qui arrivent en bout de cycle après quarante années de production, et enfin, par la non construction de nouvelles centrales.
Depuis plusieurs mois déjà, les autorités nippones planchent déjà sur un « nouveau plan énergie ». Si pour l’heure, le pays a recours aux importations de gaz naturel, l’avenir énergétique du Japon passera par le développement massif des énergies renouvelables, mais également par un vaste plan d’économie d’énergie. Les ressources maritimes devraient également être exploitées ainsi que la piste du gaz de schiste.
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