Interdite dans de très nombreux pays en raison de sa dangerosité reconnue, l’exploitation de l’amiante est désormais remise en question au Canada, dernier pays développé à défendre son utilisation. Par le biais de son ministre de l’Industrie, le Canada a par ailleurs annoncé qu’il ne « s’opposera plus à l’inscription de l’amiante chrysotile sur la site des substances dangereuses de la Convention de Rotterdam ».
C’est donc Christian Paradis, ministre fédéral de l’Industrie mais également élu du Québec, principale région canadienne productrice d’amiante, qui a annoncé la décision du Canada de reconnaitre la dangerosité de l’amiante. Le pays ne s’opposera donc plus « à l’inclusion du chrysotile à l’annexe III de la convention de Rotterdam« . Selon cette convention, l’exportation de certains produits chimiques et pesticides dangereux n’est autorisée que si le pays importateur a préalablement donné son accord en toute connaissance de cause, après avoir reçu du pays exportateur, toutes les informations utiles concernant la dangerosité du produit. En juin 2011, le Canada s’était opposé, pour la troisième fois, à la proposition d’inscrire l’amiante chrysotile à la liste des produits dangereux.
Cette nouvelle position du gouvernement canadien vis à vis de l’amiante teint à l’élection au Québec d’indépendantistes du Parti Québecois, fermement hostiles à l’exploitation de l’amiante dans leur province. « Pauline Marois, Première ministre élue du Québec, a indiqué clairement son intention d’interdire l’exploitation du chrysotile au Québec », expliquait donc Christian Paradis, avant d’ajouter que compte tenu de l’impact négatif de cette décision sur la région, le gouvernement promettait une aide de 50 millions de dollars pour la diversification de la région.
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