Réagissant à l’annonce de François Hollande, EDF pourrait demander plus de 2 milliards d’euros en compensation des investissements déjà engagés et du manque à gagner consécutifs à la fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim, croit savoir le Journal du dimanche. Le groupe d’Henri Proglio dément l’information.

Alors que la vieille centrale alsacienne en avait repris en principe pour 10 ans jusqu’en 2027, le chef de l’Etat a confirmé vendredi son arrêt définitif en 2016. Une décision politique lourde de conséquences pour EDF qui entend bien obtenir une compensation des dépenses non amorties mais aussi du manque à gagner de l’arrêt prématurée de son exploitation évalué à environ 200 millions d’euros de marges par an.

Et cette facture ne comprend pas la nécessaire compensation énergétique qu’il va falloir prévoir. Pour le JDD, le manque de production correspondrait à la production de 2 centrales à gaz représentant environ 1,5 milliard d’euros. Et le coût du démantèlement de la centrale pourrait dépasser les 4 milliards.