Avec la flambée des carburants, les Français s’intéressent de plus en plus aux modes alternatifs de transport? tout en restant attachés à leur voiture. C’est en substance la conclusion du dernier Baromètre de la mobilité durable de la Macif.
L’intention de changer de comportement par rapport à la voiture progresse fortement chez les Français, et la notoriété des modes de déplacement alternatifs se renforce, avec en tête le covoiturage, selon les résultats du sondage commandé par la mutuelle d’assurances. Pour autant, « les Français restent attachés à la voiture et souhaitent que l’on facilite en priorité les véhicules propres, individuels ou collectifs » souligne la Macif.
Malgré la crise, les prix des carburants, les embouteillages, les Français ne sont pas encore prêts à changer leurs habitudes en matière de déplacement dans les mois à venir, même si les choses évoluent. Plus que 58% des Français interrogés admettent qu’ils ne sont pas encore prêts à changer leurs habitudes en la matière, même s’ils étaient beaucoup plus nombreux (75%) l’an passé. Le chiffre tombe même à 47% pour les urbains.
36% prêts au covoiturage
Le covoiturage reste en tête des modes de déplacement alternatifs les plus connus pour 91% des Français et la notoriété de l’autopartage bondit à 53% (+11 points en un an). Pour autant, comme en 2011, 2 Français sur 3 n’ont encore jamais pratiqué ou utilisé un mode de déplacement alternatif et seuls 36% se disent prêts à le faire, souligne la Macif.
A 71%, l’incitation financière arrive en tête des mesures qui encourageraient les Français à utiliser davantage des modes de déplacement moins polluants. Crise oblige, une augmentation rapide des prix des carburants pourrait aussi les entraîner à se déplacer autrement selon 53% des Français (50% en 2011).
Une très grand majorité des Français (77%) estiment qu’il est possible aujourd’hui de rouler en polluant moins et 34% d’entres eux souhaitent que l’on facilite l’accès aux transports propres. 38% des Français considèrent que la protection de l’environnement est un enjeu tout à fait prioritaire, un chiffre en hausse de 2 points depuis 2011.
L’argument écologique moins prioritaire
Globalement, la protection de l’environnement se situe toujours à la 5ème place du classement des préoccupations majeures des Français, dominé à 74% par l’emploi, suivi de la protection sociale (56%, -6 points), le pouvoir d’achat (54%, +1 point) et la sécurité (51%, +5 points). Si 86% des Français accordent toujours une importance forte à l’enjeu écologique, la Macif constate toutefois la baisse constante de son caractère prioritaire, mesurée depuis le lancement du Baromètre en 2007 (de 58% en 2007 à 36% en 2011, avec une légère hausse de 2 points en 2012).
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