Suite à l’étude menée sur les OGM par Gilles-Eric Séralini, aux conclusions alarmistes, la Commission européenne a saisi dès mercredi l’agence européenne en charge de la sécurité des aliments, pour que l’EFSA mène sa propre contre-expertise. Or, l’auteur de l’étude française dénie toute autorité à l’agence européenne pour mener à bien cette contre-expertise.
Frédéric Vincent, le porte-parole du commissaire européen à la Santé, John Dalli, a annoncé que la Commission européenne avait saisit l’EFSA mercredi suite à la publication des résultats de l’étude menée depuis deux ans à Caen par Gilles-Eric Séralini. »Si des faits scientifiques nouveaux sont démontrés, nous en tirerons les conséquences, » expliquait-il.
Conflit d’intérêts
Mais, pour mener à bien sa contre-expertise et rendre un avis, l’EFSA doit obtenir de l’auteur « la communication des données brutes de son étude ». Or, cela risque de ne pas être chose facile puisque Gilles-Eric Seralini dénie toute autorité à l’agence européenne pour mener à bien cette contre-expertise.
« Il n’est pas question que ceux qui ont autorisé le NK 603 réalisent la contre-expertise de nos données, car il y aurait un conflit d’intérêt avec leur autorité et leur carrière« , annonçait-il hier lors d’une conférence de presse, accompagné de l’eurodéputé, Corinne Lepage. Plus politique, cette dernière a toutefois tempéré les propos du chercheur, précisant « nous ne voulons pas sortir de l’EFSA, mais nous ne voulons pas que ceux qui ont autorisé les OGM réalisent cette contre-expertise« .
La question du conflit d’intérêts revient donc sur le devant de la scène. Des membres du conseil d’administration et des scientifiques de l’EFSA avait été soupçonnés d’entretenir des relations avec l’industrie agroalimentaire.
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