Après les annonces faites le week-end dernier lors de la conférence environnementale, le ministère de l’Ecologie a publié hier la feuille de route du gouvernement pour la transition écologique en France. Un document qui reprend les grandes lignes du discours de Jean-Marc Ayrault.
Jean-Marc Ayrault annonçait samedi dernier, en clôture de la conférence environnementale , la volonté du gouvernement de « rompre avec le tout nucléaire pour la production d’électricité, avec le tout pétrole pour les transports« . La feuille de route publiée hier par le ministère de l’Ecologie reprend donc les annonces faites afin de mettre en ?uvre un programme d’action et s’intéresse donc à l’efficacité énergétique, la sobriété, la réduction de la part du nucléaire dans la production totale d’énergie, le développement des énergies renouvelables ainsi que la question du financement de cette transition.
Un pays exemplaire
La feuille de route évoque également la question de la fiscalité, expliquant que le gouvernement « réexaminera les dépenses fiscales relatives à l’usage des énergies fossiles » et ce, dans le but « d’orienter progressivement la fiscalité vers des usages sobres en émissions« . S’agissant des carburants, le gouvernement confirme la baisse de l’avantage fiscal accordé aux biocarburants en 2014 et sa suppression en 2015.
Dans le domaine de la biodiversité, la volonté du gouvernement est de « faire de la France un pays exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité« , avec notamment la création d’une Agence nationale de la biodiversité. Par ailleurs, il s’engage à freiner « l’artificialisation » des espaces naturels et agricoles.
Santé et environnement
Tandis que le bilan du Grenelle de l’environnement est calamiteux sur le plan des pesticides, le gouvernement souhaite reprendre les choses en main, voulant revenir au « principe ferme d’interdiction d’épandage aérien ». De même, il entend « doubler d’ici fin 2017 par rapport à 2012, le pourcentage de surface agricole utile en agriculture biologique » et ce, grâce à un nouveau plan « agriculture bio ».
Enfin, sur les dossiers de santé-environnement, un groupe de travail devrait être mis en place afin d’élaborer une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. La question des radiofréquences sera également réexaminée avec un renforcement du volet environnemental du plan cancer.
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