Fustigés de toute part, les deux ministres écologistes présents dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont décidé de rester en poste. Après l’appel à leur démission lancé notamment en Une du Monde , ou encore par Jean-François Copé, ils ont pu compter sur le soutien de leur Premier ministre.
Après la décision du conseil fédéral d’Europe Ecologie – Les Verts de voter contre le traité budgétaire européen, les deux ministres écologistes présents dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, Cécile Duflot et Pascal Canfin, se trouvent dans une position délicate. Ils ont notamment été appelés à la démission dans un éditorial du Monde en date d’aujourd’hui. « Les communistes avaient quitté le gouvernement en 1984, après le virage de la rigueur. Au nom de la cohérence de son action et du respect des électeurs, c’est à François Hollande d’en tirer les conséquences : il doit mettre fin aux fonctions des deux ministres d’EELV« , peut-on lire en première page du quotidien. « Les écologistes demandent à être traités en partenaire de coalition, ils se comportent en groupuscule irresponsable« .
Pas de démission en vue
Les deux ministres bénéficient néanmoins du soutien du gouvernement. « La question de la participation de Mme Duflot et de M. Canfin ne se pose pas« , entend-t-on à Matignon. Se déclarant soutenue directement par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, Cécile Duflot confie d’ailleurs à Paris Match, « je ne démissionnerai ni du gouvernement, ni d’EELV« . Une déclaration qui vient en réponse aux déclarations du secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé qui s’est montré très virulent sur le sujet. « Maintenant, elle (Cécile Duflot) a un dilemne. Soit elle reste au gouvernement, soit elle reste dans on parti, mais elle ne peut pas faire les deux, puisque son parti désavoue ce gouvernement« , confiait-il hier sur LCI.
« Ministre, c’est bien »!
« Mme Duflot, avec les écolos, ils ont donné, comme les socialistes, beaucoup de leçons de morale à tout le monde. Il fallait que, eux, disent ce qui était bien et ce qui était mal. En particulier, ah !, on n’exerce pas le pouvoir à n’importe quel prix. Sauf que voilà, Mme Duflot, elle est devenue ministre et qu’elle trouve que ministre, c’est bien et que rien n’est mieux, y compris de renier ses propres convictions (…) Je pense que c’est une nouvelle illustration de l’incapacité de la tête de l’exécutif, président et premier ministre, à imposer une direction gouvernementale qui soit cohérente » concluait Jean-François Copé.
De son côté, François de Rugy, le président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, considère que le traité budgétaire européen n’est pas un dossier susceptible d’amener la démission de ministres. « Nous sommes engagés dans la durée, sur la politique que nous menons ensemble (…) Nous ne prendrons pas la responsabilité de rompre, personne ne le comprendrait« .
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