Malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation, aujourd’hui encore, une femme sur trois ne se fait toujours pas dépister ou pas régulièrement en France. Pourtant, la détection précoce du cancer du sein facilite considérablement la guérison des femmes touchées, malgré les réserves affichées par certains scientifiques.
En France, le cancer du sein reste le premier cancer chez la femme, tant en nombre de nouveaux cas que de mortalité. Redouté par toutes les femmes, ce cancer est pourtant aujourd’hui une affection qui se guérit bien lorsqu’il est détecté à un stade précoce.
Aujourd’hui en France, lorsque le dépistage joue son rôle, le cancer du sein peut non seulement être guéri dans plus de 90% des cas mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs. Désormais, la taille moyenne des tumeurs détectée s’est réduit, passant de 3 cm à seulement 1 cm, augmentant d’autant le pronostic des femmes malades. Malgré les progrès réalisés dans les traitements, le dépistage constitue toujours l’une des armes les plus efficaces de la lutte contre le cancer du sein.
1 femme sur 3 pas dépistée régulièrement
Malgré ces chiffres, une femme sur trois ne se fait toujours pas dépister ou pas régulièrement. Si l’existence du dépistage organisé du cancer du sein est largement connue du grand public, la participation semble avoir atteint un plateau constate l’Institut national du cancer.
Comme les années précédentes, le ministère des Affaires sociales et de la Santé et l’Institut national du cancer, en partenariat avec la Cnamts, la MSA et le RSI, lancent le mois national de mobilisation Octobre Rose. Le dispositif d’information et de communication entend inciter toutes les femmes de 50 à 74 ans à participer au dépistage organisé du cancer du sein. Ce programme permet aux femmes de bénéficier tous les deux ans d’un dépistage de qualité pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, sans avance de frais.
Le dépistage organisé par mammographie constitue l’un des meilleurs moyens d’agir face au cancer du sein. En 2009, il a permis de découvrir près de 15.000 cancers du sein, soit 6,4 cas pour 1.000 femmes dépistées souligne l’INCa. De plus, on estime à 9% le nombre de cancers dépistés grâce à la seconde lecture comprise dans le programme de dépistage organisé.
Elise Lucet et Sophie Davant
Le dépistage organisé du cancer du sein constitue une réponse à la lutte contre les inégalités sociales de santé. Il s’agit d’un programme égalitaire qui s’adresse à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans bénéficiant du régime obligatoire de la sécurité sociale affirme l’institut.
En 2011, si plus de 2,4 millions de femmes de 50 à 74 ans ont réalisé une mammographie dans le cadre du programme de dépistage organisé, soit 52,7% de la population cible, seules 63% des femmes se font dépister régulièrement. Il existe donc encore des freins liés à des facteurs psychologiques, économiques ou géographiques, variables selon les âges, qui influencent les pratiques note l’INCa.
Axée cette année sur la régularité du dépistage, la campagne diffusera dans les médias un message porté par des animateurs et journalistes TV comme Elise Lucet et Sophie Davant. Les femmes pourront poser leurs questions au 0810 810 821 (prix d’un appel local).
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