Tandis que le ministère de la Santé a annoncé le déremboursement des pilules de troisième génération, le Figaro revient aujourd’hui sur les effets secondaires liés à la prise quotidienne d’une pilule contraceptive. Si ce geste est anodin pour une majorité de femmes, pour d’autres, il peut provoquer des complications qui peuvent se révéler dramatiques.
Alors que le débat autour des pilules de troisième génération s’est conclut sur le déremboursement de ces dernières d’ici 2013, le Figaro revient aujourd’hui sur les effets secondaires liés à la prise quotidienne d’un contraceptif hormonal. Le Dr Brigitte Letombe, gynécologue à Lille, confie en effet au quotidien que « la prescription d’une pilule n’est pas un acte banal« .
Il existe pour certaines femmes, des complications dramatiques à la prise d’une pilule, et ce, quelle soit de première, seconde, troisième ou même de quatrième génération. Le mélange d’un ?strogène et d’un progestatif proposé par certaines pilules, augmente en effet les risques de phlébites et d’embolie pulmonaire chez des femmes de tout âge, y compris des très jeunes. Il convient donc d’être prudent dans les prescriptions. « La pilule est indiquée pour la prévention des grossesses non désirées, et non pour traiter l’acné ou les douleurs menstruelles chez des jeunes femmes comme c’est trop souvent le cas« , ajoute le Pr Geneviève Plu-Bureau, gynécologue, dans le Figaro.
L’importance du dépistage
Si le rapport bénéfice-risque reste très faible et se révèle donc être à l’avantage de la pilule, le Pr Joseph Emmerich, de l’Agence nationale du médicament précise au quotidien qu’il « est indispensable, pour réduire le nombre de complications, de mieux dépister les femmes qui ont des facteurs de risques particuliers« , à savoir des cas de phlébites, ou d’embolie dans la famille par exemple, ou encore l’existence d’un risque génétique.
La pilule augmente également les risques d’accidents vasculaires, c’est pourquoi la combinaison de plusieurs facteurs est également à prendre en compte lors de la prescription. Le tabagisme, le surpoids, l’hypertension, le cholestérol ou encore le diabète représentent donc une contre-indication à la prise d’une pilule oestroprogestative. D’autres solutions existent alors avec la prise d’une pilule progestative, ou encore la pose d’un implant.
Commentaires récents