Le phénomène est bien installé aux Etats-Unis, mais se propage dans le monde entier aujourd’hui, et en France plus particulièrement.  Selon une enquête Ipsos publiée hier, un jeune français sur cinq âgé de 15 à 25 serait en surpoids ou obèse, en raison de mauvaises habitudes alimentaires.

Les résultats de l’enquête Ipsos-Logica Business Consulting menée pour le compte de Doing Good Doing Well, une société de conseil dans le domaine social, ont de quoi inquiéter les parents d’adolescents et jeune adultes. En effet, les habitudes alimentaires de cette tranche d’âge peuvent avoir des conséquences désastreuses.

Selon cette enquête, 61% des jeunes Français de 15 à 25 ans mangerait au moins une fois sur deux son repas devant un écran, 54% avouent ne pas manger à heures fixes, 23% accompagnent leur repas de sodas et 48% zappent le petit-déjeuner. Tous les principes de base de l’alimentation équilibrée sont donc majoritairement bafoués et le résultat ne se fait pas attendre, un jeune sur cinq serait aujourd’hui en surpoids ou obèse. Et sur ces jeunes en surpoids, il existe un phénomène de sous-évaluation du problème puisque, seuls trois sur dix en aurait conscience.

Crise et fracture sociale

La crise n’améliore pas la donne puisque 31% des jeunes Français avouent sacrifier la qualité de leur nourriture au profit de l’habillement, et 25% au profit de leur téléphone mobile. Si l’on y ajoute une forte tendance à la sédentarité, 38% des 15-25ans reconnaissent ne pas faire de sport, le constat est sombre.

Une fois encore, des écarts importants interviennent selon le statut social du foyer. Ainsi, la proportion de jeunes en surpoids ou obèses est d’un sur dix dans les foyers les plus aisés contre un sur quatre parmi les plus modestes. Le facteur économique est donc indéniable, associé certainement à un déficit d’information et d’éducation aux règles de la diététique.