Selon les conclusions d’une étude britannique publiée aujourd’hui dans la revue Tobacco Control, fumer en voiture engendrerait un taux de pollution aux fines particules trois fois supérieur à la limite fixée par l’OMS pour la qualité de l’air intérieur.
L’étude menée par le Dr Semple de l’Université d’Aberdeen auprès d’automobilistes, dont certains fumant au volant de leur véhicule, révèle un nouveau danger pour la santé des fumeurs: ils s’exposent à une pollution de l’air aux fines particules largement supérieure à la valeur limite fixée par l’OMS, à savoir 25microgrammes par m3 par 24h.
Lors d’un trajet d’une trentaine de minutes, les fumeurs seraient exposés à un taux moyen de fines particules de 85 microgrammes par m3 contre 7,4 pour les non fumeurs. Dans certains véhicules observés, conduits par de gros fumeurs, sur la durée du trajet, les observateurs ont constaté un taux de particules fines pouvant atteindre 385 microgrammes.
Les enfants plus exposés
Au-delà de l’exposition du conducteur, les résultats de cette étude posent la question du tabagisme passif des passagers du véhicule fumeur et notamment des jeunes enfants, particulièrement sensibles à la pollution aux fines particules. Ces dernières peuvent engendrer chez les plus jeunes d’importants problèmes de santé, des problèmes d’asthme ou encore déclencher des morts subites du nourrisson. « Les enfants sont les plus à risque car ils ont une fréquence respiratoire plus rapide et un système immunitaire moins développé et ne peuvent s’éloigner de la source (du tabagisme) qu’ils soient à la maison ou dans une voiture« , explique le Dr Semple.
Aux vues des conclusions de leur étude, les auteurs rejoignent alors la position avancée en 2010 par le Royal College of Physicians, qui vise à interdire de fumer en voiture.
Commentaires récents