Il existerait un domaine où tout le monde est soumis au même régime, c’est l’exposition à la pollution. En effet, selon l’étude menée par l’Institut de recherche en santé, environnement et travail, l’Irset, les quartiers les plus pollués ne sont pas toujours les plus pauvres.
Dans le cadre du programme Equit’Area, programme qui vise à « établir les relations entre certaines nuisances et pollutions environnementales et les inégalités sociales de santé, en vue de mieux les prévenir« , l’Irset a constaté que les quartiers les plus pollués n’étaient au final pas systématiquement les quartiers les plus pauvres. Selon les observations des experts, il ne serait pas possible d’établir un lien entre le niveau de vie, la santé et la pollution.
A Paris par exemple, les plus fortes concentrations de dioxyde d’azote se retrouvent dans les quartiers les plus aisés de la ville, au nord-ouest de la capitale ou dans le centre. Et ce constat se retrouve dans les autres métropoles françaises, comme Lille, Lyon ou encore dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne.
Une meilleure adaptation
La seule différence entre un foyer favorisé et un autre plus modeste, reste que les personnes les plus aisées disposent de plus de moyens d’adaptation. « La différence avec les quartiers défavorisés exposés à la pollution est que les habitants plus aisés sur le plan socio-économique peuvent s’adapter et se soustraire plus facilement aux effets nocifs en quittant la ville le week-end ou en pratiquant des activités physiques. C’est ce qui explique le paradoxe apparent : malgré une plus grande exposition à la pollution due au trafic routier, la mortalité des classes supérieures est inférieure à celle des classes plus défavorisées », explique le professeur Denis Zmirou-Navier , ccordinateur du projet Equit’Area.
L’équipe du Pr Zmirou-Navier devrait pousser les investigations plus loin et étudier les liens qui peuvent exister entre santé et nuisances sonores, ou proximité d’une usine polluante.
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