Comme attendu, le texte socialiste sur la tarification progressive de l’énergie s’est fait torpillé au Sénat hier soir. La motion d’irrecevabilité déposée par les sénateurs communistes et adoptée en commission, a été ratifiée en séance, grâce à l’alliance improbable avec les sénateurs UMP et centristes.
Nouveau revers pour le gouvernement Ayrault. Après la censure du projet de loi Duflot, c’est désormais au tour du texte sur la tarification progressive de l’énergie de ne pas passer le cap du Sénat. Les sénateurs communistes, opposés au texte en l’état, avaient déposé une motion d’irrecevabilité en commission des Affaires économiques, motion ratifiée hier en séance avec l’apport des voix UMP et centristes.
Trop de critiques
« Je regrette que des élus de gauche, du groupe communiste, aient pu être instrumentalisés par la droite pour bloquer un texte de justice sociale et d’efficacité écologique« commentait hier la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho. Avant les débats, elle avait tenu à rappeler les éléments essentiels du texte présenté qui prévoyait l’instauration d’un tarif progressif de l’énergie selon un système de bonus malus, ainsi qu’une extension des tarifs sociaux de l’énergie.
Même le sénateur PS, Daniel Raoul, rapporteur du projet à la place de Roland Courteau, démissionnaire, a souligné la complexité du système et sa difficile mise en application, reprenant à son compte les critiques entendues au sein même du groupe socialiste qui déplore ne pas avoir été écouté par l’exécutif.
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