Eurovia a été condamnée mardi pour « faute inexcusable » par la cour d’appel de Lyon. La filiale du groupe Vinci a été jugée responsable du cancer de la peau de l’un de ses salariés, mort en 2008 après avoir répandu du bitume sans protection, pendant des années pour l’entreprise.

Cet arrêt confirme le jugement rendu en 2010 par le tribunal des affaires sociales de Bourg-en-Bresse, qui faisait un lien entre le cancer de José-Francisco Serrano et les fumées toxiques du bitume. Eurovia devra verser 200 000 euros de dommages et intérêts à la famille du défunt.

José-Francisco Serrano a été exposé, sans protection particulière, à « l’action conjuguée des rayons UV du soleil et du produit potentiellement dangereux qu’il était chargé d’épandre » ont précisé les juges lyonnais. La « faute inexcusable » de l’employeur pour l’exposition d’un salarié aux rayons UV du soleil est un cas tout à fait « inédit » souligne le groupe de BTP qui rappelle qu’aucune entreprise n’avait encore été condamnée pour ce motif jusqu’à ce jour.