Un appel à la grève a été déposé hier par le syndicat CGT de la centrale nucléaire du Cattenom, en Moselle, seconde centrale française par sa production électrique. Ce sont donc près de 10% des salariés de la centrale qui ont cessé le travail, une action qui a engendré un ralentissement de la production d’énergie du site.
La CGT, principal syndicat du site de Cattenom a donc appelé à la grève hier et cette dernière devrait durer au minimum jusqu’à jeudi. Elle réclame « le retour de la sérénité au travail » dans un secteur mis à mal depuis l’incident japonais de Fukushima. « Nous revendiquons l’amélioration des conditions de travail pour les agents EDF« , explique Christian Spiess, délégué CGT, dont l’action est soutenu par la CFDT-Cattenom.
Des conditions limites
Cattenom « vit depuis quatre ans une situation de crise provoquée par un durcissement des conditions de travail : par le biais des appels d’offres, les prestataires changent de boîtes quasiment tous les deux ou trois ans. Et, à chaque fois, leur contrat est moins intéressant, sans les garde-fous d’avant. Avec l’annualisation du temps de travail, il n’y a même plus d’heures supplémentaires. Et le boulot, bien souvent, est fait dans des conditions limites », confie-t-il au Républicain Lorrain. « Il y a quelque chose de sous-jacent depuis Fukushima, un mal-vivre au sein des équipes de travail« , continue Christian Spiess. Depuis la catastrophe nucléaire de mars 2011, « il y a plus de rigueur, donc une charge de travail supplémentaire absorbée par l’effectif actuel« .
Selon le délégué CGT, le taux de gréviste avait atteint 100% au sein des « équipes postées », à savoir les techniciens, opérateurs ou encore chargés de consignation. Une mobilisation qui a provoqué la diminution de moitié du niveau de production sur cette tranche. La CGT appelle à continuer la mobilisation et les salariés se réuniront jeudi en assemblée générale pour décider de la suite à donner au mouvement.
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