Le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire, publié ce mardi par l’Institut national de veille sanitaire, révèle que les Français, et surtout les jeunes, ne dormiraient pas assez. Un déficit qui n’est pas sans conséquence sur la santé. Plus globalement, 25 à 30 % des personnes observées souffrent d’insomnies tandis que 20% sont l’objet de somnolences excessives.
Un tiers des Français ne dormiraient pas correctement. C’est la conclusion des études menées par Maurice Ohayon, directeur du Stanford Sleep Epidemiology Research Centre (SSERC), éditorialiste du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Ce déficit de sommeil toucherait en priorité les jeunes. C’est en effet au moment de l’adolescence que les premiers problèmes apparaissent. Le temps de sommeil les veilles de jours de classe « baisse drastiquement » précise le BEH.
De 9h et 26 minutes auparavant, on est aujourd’hui passé à une moyenne de 7h et 55 minutes de sommeil pour les 11-15ans. Une durée qui est largement insuffisante pour les pédiatres qui estiment qu’un jeune adolescent devrait dormir au moins 9h pour s’assurer une bonne croissance, mais aussi pour favoriser l’apprentissage et l’équilibre physique et physiologique. A l’origine de cette perte de temps de sommeil, l’allongement du temps passé devant les écrans, ordinateurs, smartphones ou télés.
Des nuits de 7h13 en moyenne
Entre 15 et 19 ans, ce déficit du temps de sommeil par rapport au temps nécessaire se fait de plus en plus important. Tandis que les garçons enregistrent un déficit de 41 minutes, le déficit des filles atteint 54min par nuit. C’est toutefois entre 35 et 44 ans que l’on dort le moins, les très jeunes enfants ou encore les horaires professionnels venant parasiter le temps de sommeil. Mais, pour cette tranche d’âge, la différence entre temps effectif et temps nécessaire est moins marquée. Plus globalement, le temps de sommeil moyen des 15-85 est aujourd’hui de 7h et 13 minutes.
Si les modifications des rythmes de vie sont le pus souvent à l’origine de ces nuits raccourcies, la baisse du temps de sommeil n’est toutefois pas à prendre à la légère. Un déficit chronique peut avoir comme conséquence l’apparition d’un diabète, d’hypertension ou encore d’obésité. Pour y remédier, rien de vaut une petite sieste dans la journée. Quelques minutes de repos peuvent avoir un effet réparateur.
Trop d’insomnies
Les études présentées par le BEH montrent également une proportion élevée de personnes insomniaques. Entre 25 et 30% des Français souffriraient en effet d’insomnies. Par ailleurs, 20% des personnes observées sont sujettes à une somnolence excessive. Ces somnolences sont le plus souvent causées par des difficultés respiratoires au cours du sommeil, comme des apnées, mais également le fait de privation volontaires de sommeil accumulées.
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