Dans la polémique provoquée par le projet de taxe Nutella autour de la question écologique de l’huile de palme, le Fonds français pour l’alimentation et la santé vient de publier un Etat des lieux plutôt mesuré. Le FFAS ne préconise pas son interdiction mais son utilisation « raisonnée ».

Alors que la fameuse taxe Nutella a finalement été abandonnée par les députés, le débat sur l’huile de palme semble s’orienter vers une voie médiane et apaisée. Financée par des entreprises du secteur de l’agroalimentaire, le Fonds rejette une interdiction totale de l’huile de palme pour privilégier une utilisation mesurée de cette huile dont la consommation n’augmente « pas significativement » en France, constate l’étude de FFAS, réalisée sous la coordination scientifique du Pr Bernard Guy-Grand.

Soulignant que l’absence d’huile de palme serait automatiquement compensée par l’hydrogénation des matières grasses et donc des acides « trans », le FFAS constate que la certification RSPO, qui intègre des principes sociaux et environnementaux est considérée comme peu contraignante et donc largement insuffisante, même s’il faut néanmoins encourager cette démarche tout en l’améliorant.