Paris : le retour des renards dans la ville

Longtemps relégués en périphérie des villes à cause de l’urbanisation galopante, des renards auraient refait leur apparition dans les rues de la capitale, attirés par l’orgie de nourriture offerte par les poubelles des parisiens. Un constat qui satisfait les écologistes qui y voient l’illustration d’un retour de la biodiversité en ville.

Déjà présents dans les bois de Vincennes ou de Boulogne, des renards roux, urbains, auraient été de plus en plus aperçus aux Buttes-Chaumont, au Jardin du Luxembourg ou encore Place de la République à Paris. Selon Xavier Japiot, de l’Agence d’écologie urbaine de la Ville de Paris, ils seraient entre 12 et 25 à fréquenter les rues de la capitale à la nuit tombée.

Interrogé par l’AFP, Patrick Haffner du service du patrimoine naturel au Museum national d’histoire naturelle, explique le phénomène par l’appel de la nourriture. « Paris est « un endroit très riche en aliment pour eux, que ce soit des déchets humains ou des petits rongeurs. Ils y sont naturellement tranquilles et ne sont pas pourchassés comme c’est le cas à la campagne« .

La difficile barrière du périphérique

Il est pourtant difficile pour le renard de franchir la barrière périphérique pour se rendre dans Paris. Néanmoins, certains profitent de la ceinture ferroviaire pour y parvenir. Ceci explique pourquoi le nombre de renards reste encore très limité dans la capitale. Londres, qui ne connait pas ce type de barrière, abrite par exemple  toutes les nuits plus de 10.000 renards dans ses parcs et jardins.

Le retour du renard urbain satisfait en tout cas les spécialistes comme Patrick Haffner pour qui « c’est une chance, ça remet un petit peu de la biodiversité dans la ville, on retrouve quelque chose qu’on a perdu, un contact avec le monde sauvage« . « Leur présence est un bio indicateur, c’est à dire qu’ils rendent compte d’une bonne santé dans l’écosystème urbain« , ajoute Xavier Japiot. Il faut toutefois se méfier : si la rage a été éradiquer grâce aux campagnes de vaccination, les renards sont porteurs d’un ver parasitaire dangereux pour l’homme, « l’echinococcose alvéolaire« .

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