C’est aujourd’hui que Delphine Batho, ministre de l’Ecologie et de l’Energie, va donner le coup d’envoi du débat sur la transition énergétique. Cette discussion nationale à l’ambition projet d’aboutir à la rédaction d’un projet de loi présenté en juillet.
Delphine Batho va donc réunir à Paris aujourd’hui toutes les instances chargées d’animer et de cadrer les thématiques autour du débat sur la transition énergétique, et notamment son comité de pilotage. Il s’agit d’engager un vaste travail de plusieurs mois, dans le but de présenter au gouvernement d’ici l’été des recommandations en vue de la rédaction d’un projet de loi en juillet prochain. »Ce débat est un pari. J’accepte de le faire car je crois que tous les participants souhaitent réfléchir ensemble à une société française plus sobre en carbone« , confiait hier à l’AFP Laurence Tubiana, l’une des six « sages » du comité de pilotage.
Au delà de la réduction de la part du nucléaire en France, promesse de campagne de François Hollande, ce débat doit permettre à la France de se projeter jusqu’en 2025, en accord avec les objectifs de 2050, à savoir la division par 4 ou 5 des émissions de gaz à effet de serre.
Des débats qui s’annoncent animés
Tandis que le coût des énergies fossiles ne cesse de croitre et donc de peser dans la facture énergétique finale des Français, les spécialistes devront se pencher sur les dossiers du nucléaire, du gaz de schiste, des énergies alternatives, de la décentralisation des centres de production d’énergies…
Concrètement, les discussions devraient tout d’abord se tenir au sein du Conseil national du débat formé de 112 membres issus des sept collèges représentés : Etat, parlementaires, élus locaux, syndicats, ONG, employeurs et associations. A ses côtés, siègera le comité de pilotage, ainsi qu’un comité citoyen et un comité scientifique. Les débats risquent d’être houleux, certaines ONG comme Greenpeace ou les Amis de la terre ont d’ores et déjà renoncé à leur participation, en signe de mécontentement face à la composition du comité de pilotage et notamment la présence d’Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva.
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