En dépit de la grogne soulevée parle projet, François Hollande et Mario Monti ont réaffirmé hier à Lyon, le caractère prioritaire d’une nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin. La question du financement reste toutefois en suspend.
Tandis que les opposants au projet manifestaient à Lyon hier, François Hollande, et le président du conseil italien, Mario Monti, réunis à l’occasion du 30e sommet franco-italien, ont donc réaffirmé conjointement le caractère prioritaire de la construction d’une ligne ferroviaire Lyon-Turin. « L’Italie est le deuxième client de la France et le troisième fournisseur, nous devons avoir des liaisons qui correspondent à l’intensité de nos échanges« , se justifie François Hollande.
Un projet pharaonique
Mais si le projet placera à terme Milan à quatre heures de Paris, la question du financement reste à régler. François Hollande convenait hier que la France et l’Italie doivent « continuer leur travail de conviction » mais « tout dépendra aussi du budget européen« . Parce que le projet devrait coûter la bagatelle de 26,1 milliards d’euros. La seule construction d’un tunnel sous les Alpes conterait 8,5 milliards dont 2,2 milliards pour la France, 2,9 pour l’Italie et les reste devrait être assuré par l’Europe qui peine déjà à établir son budget pour 2014-2020.
Gérard Collomb, le maire de Lyon, a tenté de défendre le projet face aux opposants. « Bien sûr c’est cher mais regardez ce qui s’est passé par exemple pour le tunnel sous la Manche (…) On voit aujourd’hui que des régions comme celles du Nord-Pas-de-Calais repartent de l’avant parce qu’il y a eu ce type de réalisation et donc c’est fondamental, surtout dans les périodes de crise, de continuer à aller de l’avant« , explique-t-il.
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