Selon la dernière étude d’Airparif publiée hier, des écoles, crèches, hôpitaux ou encore maison de retraite, seraient particulièrement exposés à la pollution en Ile-de-France. Or, tous ces établissements abritent des personnes parmi les plus sensibles.

Airparif, observatoire de la qualité de l’air en Ile-de-France, a publié hier les résultats d’une étude inquiétante. En effet, selon les données recensées, 125 écoles, 85 crèches, 66 hôpitaux et 36 hébergements pour seniors seraient tout particulièrement exposés à la pollution de l’air. Cela concernerait alors près de 40.000 personnes sensibles, des bébés, des enfants, des malades ou des personnes âgées.

Karine Léger, l’adjointe au directeur d’Airparif s’explique dans le Figaro. « En croisant nos données avec celles de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région, nous avons constaté, s’agissant des trois polluants mesurés (dioxyde d’azote, particules fines et benzène, NDLR), un dépassement de l’ensemble des normes lorsque les structures sont implantées  à moins de 40 mètres d’un axe majeur de circulation« .

Urgence sanitaire

Les établissements touchés sont majoritairement situés trop près des grands axes de circulation. A Paris intra-muros, les bâtiments implantés à moins de 50 mètres d’un axe routier important dépassent dans 100% des cas les limites des taux de dioxyde autorisés. René Dutrey, adjoint au maire de Paris, dénonce dans le Figaro « l’urgence sanitaire en Ile-de-France et dans la capitale. L’enquête dit clairement que l’air respiré par les enfants dans certaines crèches et écoles peut les rendre malades. Ce n’est pas acceptable pour des parents« . Il déplore alors la « dieselisation » excessive du parc automobile français. Quant aux mesures annoncées par Bertrand Delanoé pour améliorer le qualité de l’air dans la capitale, « même si Paris utilisait toutes ses prérogatives, cela resterait insuffisant pour améliorer la qualité de l’air » conclut-il, pessimiste.