Autolib’ fête ce mois-ci son premier anniversaire. Si le groupe Bolloré et la ville de Paris se félicitent de la réussite du dispositif de location de voitures électriques, une enquête réalisée auprès d’utilisateurs vient tempérer un peu les ardeurs de ses promoteurs.

Comment gâcher la fête. L’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) vient de publier mardi une enquête plutôt critique sur Autolib’ révélant que si le service dispose d’un potentiel réel et d’une image positive, il reste « encore peu utilisé » par les Parisiens.

Selon l’enquête réalisée par la CLCV auprès de 152 usagers, s’il n’a pas encore totalement trouvé sa place un an après sa mise en service, Autolib est majoritairement jugé « utile et satisfaisant ». Pour 53,3 % des utilisateurs, Autolib’ pourrait leur permettre de renoncer à acheter ou à conserver un véhicule. Par ailleurs, plus des 3/4 des personnes interrogées affirment trouver presque toujours un véhicule disponible.

Bilan en demi-teinte

Mais, les utilisateurs sont également 68,4 % à affirmer qu’Autolib’ ne leur permet pas de réduire sensiblement l’usage de leur deuxième véhicule. Selon la CLCV, le véhicule personnel est sans doute adopté pour des « déplacements de nature différente ou durant les week-ends ou les vacances en famille ». Les usagers des voitures électriques Bolloré évoquent des soucis de l’assistance téléphonique, concernant l’accès aux véhicules, voire l’état des véhicules.

Globalement, il semble que si le service Autolib dispose d’un potentiel qui pourrait inciter des usagers à laisser leur véhicule personnel, « il ne semble pas avoir encore bien trouvé sa place au sein de l’offre globale de transports » affirme la CLCV. Le prix élevé de l’abonnement quotidien (qui est souvent la phase test) semble un frein à son développement avant l’association.

Le service comptabilise en moyenne 2,8 utilisations par jour et par véhicule, selon les propres chiffres d’Autolib’ qui évoque un objectif de 50 000 abonnements en un an « largement dépassé ».