GDF Suez a annoncé mercredi un plan d’économies drastique qui visera une réduction de 3,5 milliards d’euros de ses charges annuelles à partir de 2015. Par ailleurs, le groupe français va réduire ses investissements de 20% en 2013 et 2014.

Tout en maintenant ses objectifs financiers pour 2012 avec un résultat net, hors exceptionnels, de 3,7 à 4,2 milliards d’euros, GDF Suez a révisé à la baisse ceux pour 2013 et 2014 de 3,1 à 3,5 milliards d’euros. « L’année 2012 a été marquée par une pression réglementaire et fiscale accrue dans les marchés historiques du groupe et par l’accroissement des surcapacités de production électrique » précise le groupe de Gérard Mestrallet.

En Belgique, la hausse de la contribution nucléaire et l’augmentation des tarifs d’accès au réseau de transport ont affecté les résultats de la production d’électricité alors que les ventes sur le segment retail ont été touchées par le gel temporaire des tarifs de gaz et d’électricité. « En France, les hausses partielles accordées par le gouvernement au 1er juillet et au 1er octobre n’ont pas permis de couvrir la hausse des coûts d’approvisionnement » souligne le patron de GDF Suez.

Cap sur les pays émergents

Confronté à des difficultés en France comme en Europe, GDF Suez met le cap plus que jamais à l’international et plus précisément sur les pays émergents. Le groupe français entend poursuivre son développement dans les marchés à forte croissance : Brésil, Chili, Singapour, Moyen-Orient, Pérou, Thaïlande ou encore Indonésie.

Dans le même temps, GDF Suez a annoncé la cession de 80 % de IP Maestrale, sa filiale italienne spécialisée dans l’éolien, au groupe italien ERG. Il en conservera les 20 % restants. La transaction, qui sera réalisée pour une valeur d’entreprise de 900 millions d’euros, permettra à GDF Suez de réduire sa dette de 800 millions, et d’atteindre 70 % de son programme de cessions d’ici à la fin de 2013, qui porte sur 13 milliards d’euros.

C’est peu dire que le gazier français a douché les marchés financiers. Les investisseurs ont lourdement sanctionné l’annonce de GDF Suez faisant plonger son titre hier à son plus bas historique, à 14,50 euros.