Les principaux représentants des quelques 200 pays réunis à Doha depuis une quinzaine de jours se sont finalement mis d’accord samedi pour prolonger le protocole de Kyoto jusqu’en 2020, poursuivant ainsi la lutte contre le réchauffement climatique.La Russie, le Japon, et le Canada, ont néanmoins choisi de ne pas valider cet accord, déserté également par les Etats-Unis.
Initialement prévue vendredi, la conclusion de la conférence de Doha sur le climat est finalement intervenue samedi, après d’âpres discussions pour tenter de parvenir à un compromis. C’est donc samedi, sous l’insistance de la présidence qatarie qu’un accord est intervenu pour prolonger le protocole de Kyoto jusqu’en 2020. A défaut d’accord, ce protocole se serait éteint le 31 décembre prochain.
Un accord qui n’est pas à la hauteur
La défection de la Russie, du Japon et du canada affaiblit toutefois la portée de ce nouvel accord. L’Europe, l’Australie et la dizaine de pays renouvelant leur engagement ne représentent alors que 15% des émissions mondiales. Pour rappel, les Etats-Unis, plus gros pollueur parmi les pays industrialisés, n’avaient jamais voulu ratifier Kyoto. Quant aux questions relatives à l’aide financière accordée aux pays en voie de développement pour les aider à lutter contre le réchauffement climatique, elles ont également été reléguées à 2013.
Les pays présents sont unanimes pour qualifier l’accord trouvé bien en deçà des espérances initiales. La ministre de l’Ecologie française, présente à Doha, estime de son côté que « cet accord n’est pas à la hauteur« . Le protocole de Kyoto contraignait ses pays signataires à réduire leurs émissions de GES d’au moins 5,2% par rapport au niveau de 1990 sur la période 2008-2012. Les décisions prises samedi n’apportent pas de nouveaux objectifs.
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