Si Manuel Valls a décidé de reporter sa décision sur la présence obligatoire d’un éthylotest dans les véhicules, Contralco a décidé de monter au créneau. Le leader mondial de l’éthylotest à usage unique en appelle aux élus de son département pour défendre son avenir.
Le gouvernement de François Fillon avait pris un décret rendant obligatoire la présence d’un éthylotest dans tous les véhicules au 1er juillet 2012. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur du nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait alors décidé de reporter cette obligation au 1er mars 2013, avant d’annoncer en novembre que finalement, il se donnait un délai de réflexion avant de statuer sur le caractère obligatoire de ces éthylotests. Il souhaite au préalable recueillir l’avis du Conseil national de la sécurité routière.
Absence de continuité
Cette décision place la société Contralco, leader français de la fabrication d’éthylotest à usage unique dans une situation difficile. Le fabricant avait en effet anticipé l’application du décret pris par la gouvernement Fillon et avait embauché 230 personnes supplémentaires pour faire face à la hausse à venir de la demande.
Dans une lettre ouverte publiée dans la presse régionale et adressée au gouvernement, Contralco écrit : « cette absence de continuité de l’Etat nous abasourdit, d’autant que, dans la foulée, Manuel Valls déclare vouloir abaisser à 2.000 le nombre de morts par an sur la route, objectif que nous partageons. justement, l’alcool reste l’une des première causes de mortalité sur la route!« . « Le retrait pur et simple de ce décret (…) mettrait de fait en danger notre société et des emplois vitaux pour bien des familles de notre territoire« , poursuit Contralco.
Contralco appelle également les élus de son département à la soutenir dans son action. « Nous vous demandons aujourd’hui d’être à nos côtés pour défendre le made in France en matière de prévention routière« . Pour faire face à la menace de la concurrence chinoise, le groupe avait également prévu un vaste programme d’investissement de 3,7 millions d’euros pour 2013, un programme aujourd’hui « remis en cause » affirme l’entreprise de Gignac dans l’Hérault.
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