De plus en plus d’animaux sont transportés dans l’Union européenne dans des conditions qui restent précaires. Pour résoudre ce problème, il faut mettre en ?uvre de manière adéquate les règles existantes, multiplier les inspections et imposer des sanctions plus dissuasives à l’encontre des contrevenants, affirme le PE dans une résolution adoptée hier. Afin d’éviter les longs voyages vers les abattoirs, l’Europe devrait promouvoir le recours aux abattoirs locaux et envisager une limite de 8 heures de trajet.
« Selon le Mahatma Gandhi, on reconnaît la grandeur et la valeur d’une nation à la façon dont celle-ci traite ses animaux. Nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire la souffrance des animaux. Notre appel pour des mesures visant à réduire le temps de transport des animaux, notamment des actions concrètes pour limiter à 8 heures le transport des animaux vers l’abattoir, prouve que nous nous soucions de leur bien-être« , a déclaré le rapporteur polonais de la résolution adoptée hier, Janusz Wojciechowski. Le nombre d’animaux transportés dans l’UE a fortement augmenté en 2005-2009, de 70 % dans le cas des porcs par exemple. Un tiers de ces voyages ont duré 8 heures ou plus.
Davantage d’inspections et des sanctions plus strictes
Afin de résoudre les problèmes persistants relatifs au bien-être des animaux pendant les transports, la législation existante dans l’ensemble des États membres doit être mise en ?uvre de manière adéquate et uniforme, soulignent les députés. Il faudrait mener davantage d’inspections sur le terrain, et les sanctions nationales à l’encontre des contrevenants devraient être harmonisées et beaucoup plus dissuasives, affirment-ils.
Des mesures visant à réduire à 8 heures le temps de transport des animaux vers l’abattoir, devraient être envisagées, tout en autorisant des exceptions géographiques et scientifiquement fondées pour certaines espèces, affirme le texte. Mais, un voyage limité à 8 heures ne suffirait cependant pas à améliorer le bien-être des animaux, qui, souvent, dépend davantage d’équipements adéquats dans le véhicule et du bon traitement des animaux, font remarquer les députés. Par conséquent, le Parlement demande des améliorations, fondées scientifiquement, des conditions de transport, notamment de l’espace pour les animaux et un approvisionnement en eau.
Soutien aux abattoirs locaux
Afin d’éviter les transports inutiles d’animaux sur de longues distances, l’UE devrait contribuer à créer des chaînes d’approvisionnement courtes et transparentes et prendre des mesures en vue de mettre fin au déclin des petits abattoirs locaux et de promouvoir le traitement de la viande au niveau local, ajoutent les députés.
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