Le panga est-il un poisson poison ?

Un nouveau poisson est en train d’envahir les étals du monde entier, le panga. Mais ce poisson suscite la polémique sur la toile en raison notamment de sa culture intensive au Vietnam, dans le delta du Mékong, un fleuve parmi les plus pollué du monde.

Depuis quelques années maintenant, le « Pangasius » ou panga a fait son apparition dans les réseaux de grande distribution notamment en France, où on le retrouve dans de nombreuses enseignes, ainsi qu’à la carte de certains restaurants. Au delà de son goût, de ses filets sans arêtes, le succès du panga vient de son prix, moins de 10 euros le kilo, très compétitif puisque beaucoup moins cher que les poissons plus « classiques » tels que le cabillaud, ou encore la sole.

Or, depuis un certain temps, des messages d’alerte circulent sur la toile autour des conditions d’élevage du panga. Le panga fait l’objet d’une culture intensive au Vietnam, dans le delta du Mékong, un fleuve particulièrement pollué. On retrouve dans les eaux du Mékong diverses substances telles que de l’arsenic, des résidus industriels toxiques, des métaux contaminés, des PCB… Les pangas sont alors suspectés d’absorber ces substances polluantes.

Gavage et injections

Leur alimentation pose également problème. Elevés dans des cages, où les plus gros éleveurs regroupent parfois jusqu’à 250.000 poissons, ils seraient gavés jusqu’à l’âge de six mois de farines composées de restes de poissons, d’une farine d’Amérique du Sud, de manioc, de résidus de soja et de graines.  Après six mois de ce régime, les pangas grossissent quatre fois plus vite que dans la nature et atteignent aisément les 1,5 kg à six mois.

Et la reproduction des pangas interroge. Selon les rumeurs qui circulent, afin d’accélérer la reproduction des pangas en captivité, les éleveurs n’hésiteraient pas à injecter de l’urine déshydratée de femmes enceintes, urines contenant une hormone, la HCG, stimulant la ponte chez la femelle panga. Grâce à ces injections, la femelle panga pourrait pondre jusqu’à 500.000 ?ufs par ponte, contre 2.000 dans la nature.

Alors, légende urbaine, rumeur ou réalité, dans le doute, même s’il n’est pas cher, sans arêtes,  mieux vaut peut-être consommer des poissons plus « sûrs » et laisser le panga.

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