Une étude de l’unité ERi 24 d’Amiens de l’Inserm et publiée aujourd’hui dans la revue Neuropharmacology étudie les risque à long terme d’une consommation excessive d’alcool à l’adolescence. Et, il apparait que les jeunes, adeptes du binge drinking, seront des adultes, plus vulnérables face à l’alcool et développeront plus facilement un alcoolisme.
Tandis que le binge drinking, cette pratique anglo-saxonne qui consiste à boire très rapidement une quantité excessive d’alcool, a fait son apparition en France depuis maintenant quelques années, des chercheurs de l’Inserm se sont penchés sur les effets d’une telle pratique pour l’avenir des jeunes qui s’y adonnent.
Ainsi, après avoir exposé des rats adolescents a des intoxications alcooliques répétées, simulant la pratique du binge drinking, ils ont alors constaté les effets sur l’évolution des rats et leur comportement à venir vis à vis de l’alcool. Mickael Naassila, l’auteur de cette étude explique alors que « des intoxications répétées à l’adolescence, alors que le cerveau n’a pas terminé sa maturation, entrainent une perte de contrôle de la consommation d’alcool à l’âge adulte« . Pour résumer, un adolescent qui s’expose très tôt à des ivresses répétées sera à l’âge adulte beaucoup plus vulnérable à la dépendance alcoolique.
Modifications cérébrales
« On s’est aperçu que les animaux perdaient littéralement le contrôle sur leur consommation d’alcool et étaient capables de consommer (?) 5 à 6 grammes par kilo de poids, ce qui est énorme« , expliquait le professeur Naassila dans la revue Neuropharmacology.
Cette exposition répétée à l’alcool aura également des effets neurologiques. La zone cérébrale impliquée dans l’addiction, le noyau accumbens, se révèle en effet moins réactive à une nouvelle exposition à l’alcool à long terme.
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