A l’occasion d ‘une conférence de presse très attendue par les médecins, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a annoncé ce matin vouloir mettre en place un dispositif visant à limiter les prescriptions de pilules de troisième génération en France, et non les retirer du marché. Elle invite également l’union européenne à faire de même.
Très attendue par les médecins, mais également par toutes les femmes concernées, Marisol Touraine a donc annoncé ce matin vouloir mettre en place en France, un dispositif visant à limiter les prescriptions de pilules de troisième et quatrième génération, des pilules considérées comme des pilules de « seconde intention ». Actuellement en France, 2 millions et demi de femmes prennent une pilule de troisième ou quatrième génération, un chiffre jugé excessif par les autorités sanitaires.
Des pilules de seconde intention
Parallèlement à cette conférence de presse, l’Agence européenne du médicament, l’EMA expliquait ce matin depuis Londres qu’il « n’y a aucune nouvelle preuve suggérant un changement dans le profil de sécurité connu des pilules combinées commercialisées actuellement. Il n’y a de fait aucune raison que les femmes arrêtent leur contraception« .
En guise de réponse, Marisol Touraine a de son côté appelé l’Union européenne a envisager tout de même une limitation des prescriptions de ce type de pilules, en révisant notamment leurs autorisations de mises sur le marché « dans un sens restrictif », rappelant que ces pilules sont des pilules de « seconde intention« . Elles ne doivent donc être prescrites lors d’une première consultation pour une contraception. La ministre a été soutenue sur ce point par le directeur de l’Agence française du médicament, Dominique Maraninchi, qui précise ne pas vouloir « suspendre » les prescriptions de ces pilules mais les « modifier« .
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