Chargée d’étudier la dangerosité de l’aspartame, l’Autorité européenne de sécurité des aliments dédouane pour l’instant cet édulcorant très répandu, jugeant qu’il ne présente aucun danger pour la santé dans la limite des niveaux autorisés en Europe aujourd’hui.
Longtemps décrié et accusé d’avoir des effets cancérogènes, l’aspartame fait l’objet d’une nouvelle évaluation de la part de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’EFSA. Et selon la version préliminaire de l’évaluation, les données actuellement disponibles ne justifient ni le retrait, ni la révision de la dose journalière admissible de cet édulcorant. Pour rappel, cette dose est aujourd’hui fixée à 40 milligrammes par jour et par kilo de poids corporel.
En revanche, l’EFSA tempère ses propos s’agissant des femmes enceintes. S’appuyant notamment sur une étude danoise montrant une augmentation du nombre d’accouchements prématurés chez les femmes ayant consommé plus de quatre boissons sucrées à l’aspartame, elle reconnait un risque pour les femmes enceintes atteintes de phénylcétonurie, une pathologie qui les empêche de dégrader la phénylalanine, une substance présente dans l’aspartame.
Consultation publique
S’agissant des autres études menés sur le sujet, et notamment celle menée par les Italiens de l’Institut Ramazzini, qui suggérait les effets cancérogènes de l’aspartame, l’EFSA juge que les biais méthodologiques rendent difficiles la crédibilité des résultats obtenus.
Ce premier jet de l’évaluation est désormais soumis aux commentaires des différentes ONG, des industriels et de la communauté scientifique. Au terme de cette consultation publique, l’EFSA devrait alors rendre son avis définitif au printemps.
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