Le scandale de la Clinique du Sport revient sur le devant de la scène avec l’ouverture hier, du procès en appel de deux médecins condamnés en première instance pour « tromperie » et « blessures involontaires« . De 1988 à 1993, une bactérie redoutable, Xenopi, avait contaminé 58 personnes ayant fréquenté l’établissement.
Entre janvier 1988 et mai 1993, 58 personnes ayant fréquenté la Clinique du Sport située dans le 5ème arrondissement de Paris, avaient contracté la bactérie Xenopi lors d’une intervention, du fait d’une négligence des règles sanitaires dans l’établissement. L’affaire avait alors révélé aux yeux de tous le problème des infections nosocomiales et contribué à renforcer les règles d’hygiène sanitaire dans les cliniques et hôpitaux.
Des douleurs terribles
En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné en mars 2010 trois médecins de la Clinique du Sport, les jugeant coupable de « tromperie » et de « blessures involontaires » et de négligence vis à vis des règles sanitaires de base. La bactérie avait en effet été transmise aux patients lors des interventions par le biais des instruments chirurgicaux, stérilisés à froid au moyen d’eau filtrée mais non stérile. Or, Xenopi grignote les os et provoque une tuberculose osseuse qui peut se déclarer plusieurs mois, voire plusieurs années après l’opération. Le patient souffre alors énormément tandis qu’il devient très compliqué de le traiter.
Deux d’entre-eux ont fait appel de la décision, Pierre Sagnet, l’ancien directeur de la Clinique et le chirurgien Didier Bornet. ils avaient été condamnées respectivement à quatre ans de prison dont 30 mois avec sursis et à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis.
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