Le mercure est aujourd’hui reconnu comme étant un polluant dangereux pour la santé. Désormais, depuis samedi, une première convention internationale est née à Genève sur le sujet. Plus de 140 pays ont en effet accepté un accord destinée à réduire les émissions de mercure.
« Un traité qui doit commencer à débarrasser le monde de ce métal manifestement dangereux pour la santé a été accepté le 19 janvier au matin« . C’est ce qu’annonçait samedi, soulagé, Nick Nuttal, le porte-parole du Programme des Nations Unies pour l’environnement. Après une semaine de négociations, les délégués présents à Genève ont donc trouvé un accord sur la réduction des émissions de mercure, un accord certes »pas parfait, mais qui a le mérite d’exister« .
Parmi les mesures adoptées à Genève, la disparition programmée de l’extraction du mercure d’ici quinze ans à partir de la ratification de la convention par le pays concerné. Et, parmi les principaux producteurs de mercure, on retrouve notamment la Chine. L’accord prévoit également la disparition de nombreux produits contenant du mercure au plus tard en 2020, comme certains thermomètres, des piles et des batteries, ou encore certains produits cosmétiques.
Les poissons en première ligne
La source de contamination la plus importante provient toutefois de la consommation de poissons contaminés. Situés en bout de la chaine alimentaire, les poissons ont la particularité de concentrer le méthylmercure, une forme organique du mercure particulièrement nocive. Ce mercure provient essentiellement des émissions de mercure relâché par l’homme. C’est ainsi que l’on retrouve par exemple, chez les inuits canadiens ou du Groenland, des concentrations très élevées de mercure, alors qu’ils vivent loin de toute source de contamination comme des usines à charbon ou des sites d’extraction d’or.
Pour rappel, le mercure peut provoquer de graves problèmes de santé et des troubles du développement, tout particulièrement chez les enfants.
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