Alors que la tendance est toujours en hausse, dans un communiqué, les dermatologues renouvellent leur alerte sur les dangers que peuvent présenter les tatouages. En effet, les substances contenues dans les encres peuvent être à l’origine de nombreuses pathologies.
Autrefois réservé aux marins et aux mauvais garçons, le tatouage s’est aujourd’hui largement démocratisé. Relancé par de nombreux »people« , acteurs, mannequins, chanteurs, sportifs… le tatouage est désormais devenu « tendance« . Mais, avant de céder à cette mode, il convient de s’informer sur les effets secondaires liés aux tatouages.
Métaux toxiques
Et, aujourd’hui, le Syndicat national des dermatologues-vénérologues appellent une nouvelle fois à la plus grande vigilance avant de passer à l’acte. Dans un communiqué, ils expliquent en effet que les encres contiennent de nombreuses substances toxiques dont des métaux tels que de l’aluminium, du cobalt, du chrome, du cuivre, du fer, du mercure ou encore du nickel.
Le danger est d’autant plus grand que toutes ces substances potentiellement cancérigènes se retrouvent dans le derme. « La plupart de ces produits sont cancérigènes et lorsqu’ils sont situés dans le derme et soumis aux rayonnements UV, ils entraînent une forte augmentation en radicaux libres« , expliquent les dermatologues dans leur communiqué.
Les pigments utilisés peuvent également être à l’origine de certaines dermatoses dont l’eczéma ou la sarcoïdose, et peuvent engendrer certaines réactions allergiques plus ou moins importantes. Dans certains cas, la réaction est telle qu’il convient de procéder au retrait du tatouage à l’aide d’un laser.
Cela vaut également pour les tatouages éphémères réalisés au henné. Cette substance naturelle et sans danger peut en effet être mélangée à certaines substances toxiques, comme notamment le paraphenylénediamine, et responsable de réactions telles qu’elles peuvent provoquer une cicatrice indélébile. Pour être sans danger, le henné utilisé doit être orange et non noir.
Un dépistage compliqué
Enfin, les dermatologues alertent les personnes dites « à risque », à savoir les personnes souffrant déjà de problèmes de peau. »Certaines maladies dermatologiques chroniques peuvent se localiser sur des zones de traumatisme de la peau comme les tatouages. Il s’agit par exemple du psoriasis, du lichen plan, de la sarcoïdose ou encore du vitiligo » expliquent-ils. Ils s ‘adressent aussi à tous ceux qui ont de nombreux grains de beauté ou taches de rousseur.
Pour celles-ci, la consultation d’un dermatologue est indispensable avant de rencontrer un tatoueur. Le tatouage peut en effet camoufler un problème, « il faut savoir qu’il est plus difficile, une fois la peau tatouée, de dépister les problèmes ».
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