Après les nouvelles révélations autour du médicament Diane 35, Dominique Maraninchi, le directeur de l’Agence française du médicament, a annoncé ce matin sur RTL qu’il fallait « arrêter » d’utiliser ce produit, à l’origine un traitement contre l’acné utilisé comme contraceptif par de nombreuses femmes.
Après les pilules de troisième génération, c’est au tour du médicament contre l’acné, Diane 35, d’occuper le devant de la scène médiatico-médicale. Selon le site Internet du Figaro, on aurait recensé sept décès liés à ce médicament ou l’un de ses génériques, dont quatre « clairement » imputables à ce traitement. L’ANSM ajoute dans un communiqué que « pour les trois autres cas mentionnés, la cause du décès est liée à des pathologies sous-jacentes des patientes concernées » et « la prise de Diane 35 ne semble pas incriminée« .
Des contre-indications connues
Ces décès sont liés à la formation de thrombose chez des femmes pourtant très jeunes. Bayer, qui commercialise Diane 35 souligne toutefois que le risque de thrombose lié à la prise du médicament est pourtant « connu et clairement indiqué dans la notice d’information du patient« . Il ajoute que de ce fait, ce produit ne doit être prescrit que dans « le respect des contre-indications« .
Mais dans les faits, ce médicament dont l’autorisation de mise sur le marché, accordée en 1987, ne concerne que le traitement de l’acné, est plus généralement utilisé comme pilule contraceptive. Aujourd’hui, Diane 35 serait prescrit à 315.000 femmes. « Il faut trancher pour arrêter cet usage ambigu« , expliquait donc ce matin Dominique Maraninchi sur RTL. « Il faut arrêter de l’utiliser comme contraceptif. Cette situation a assez duré« . « C’est la responsabilité de l’agence que de faire respecter les indications des médicaments », ajoutait-il avant de préciser que « experts et gynécologues considèrent que ce n’est pas un bon contraceptif« .
Commentaires récents