Charles Pasqua, ancien ministre de l’Intérieur et ex-président du conseil général des Hauts-de-Seine, était entendu hier par le tribunal correctionnel de Paris dans le cadre du volet français des détournements du programme « pétrole contre nourriture » mis en place en Irak dans les années 90. Et, il a nié farouchement toute implication dans cette affaire.
Poursuivi pour corruption et trafic d’influence dans le volet français des détournements du programme « pétrole contre nourriture » mis en place en Irak en 1996, Charles Pasqua a nié hier toute implication dans cette affaire. L’ancien ministre affirme n’avoir jamais accepter de barils de pétrole en échange d’un quelconque lobbying en faveur de Saddam Hussein, faisant valoir sa « morale personnelle » et son « éthique« . « Je suis un serviteur de l’Etat » et l’argent n’a « jamais été la valeur essentielle ».
« Je n’ai rien reçu du tout »
Après l’invasion du Koweit par l’Irak en 1991, un embargo avait été mis en place en Irak. Pour soulager la population des effets de cet embargo, l’ONU avait alors lancé le programme « pétrole contre nourriture » autorisant l’Irak a vendre quelques barils de pétrole en échange de biens de consommation destinés à la population : denrées alimentaires, médicaments, produits de premières nécessité. Or, le gouvernement de Saddam a détourné ce programme en offrant des barils à des personnalités influentes en échange de commissions ou d’un lobbying en faveur de l’Irak. Et, le nom de Charles Pasqua apparait sur des listes de noms de présumés allocataires de barils de pétrole découvertes en Irak après l’invasion américaine de 2003.
« On ne peut pas me présenter comme allocataire de barils de pétrole. On peut me présenter comme étant envisagé comme allocataire de barils de pétrole, parce que je n’ai rien reçu du tout« , expliquait l’ancien ministre à la cour.Il évoque également une éventuelle usurpation de son nom dans le but de réaliser des « affaires frauduleuses« .
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