Tandis qu’en décembre dernier, la revue Prescrire avait jeté le doute sur le bienfondé de la kinésithérapie respiratoire dans la prise en charge de la bronchiolite chez les jeunes enfants, les auteurs sont revenus sur cet article dans un communiqué publié vendredi, communiqué dans lequel ils reconnaissent « être allé trop loin ».
En pleine période de bronchiolite, l’article avait fait l’effet d’une bombe chez les parents d’enfants souffrant de bronchiolite et se rendant quotidiennement chez le kiné afin de pratiquer de la kinésithérapie respiratoire pour soulager leur enfant. En effet, l’article publié en décembre dans la revue Prescrire remettait en cause cette pratique pourtant très utilisée, la jugeant non seulement inutile dans la prise en charge de la bronchiolite mais en plus, potentiellement dangereuse pour les petits. En conclusion de son article, Prescrire jugeait alors que « chez les nourrissons atteints de bronchiolite, la kinésithérapie respiratoire a une balance bénéfices-risques défavorable« .
Cet article s’était bien évidemment attiré les foudres des kinésithérapeutes qui contestaient violemment les conclusions des auteurs. Ces derniers ont toutefois fait un début de mea-culpa vendredi. Dans un communiqué, Prescrire reconnait en effet « être allé trop loin » et « reconnait volontiers que l’article et le communiqué de presse auraient dû mieux souligner que les essais cliniques comparatifs disponibles ne concernaient que des nourrissons hospitalisés, et pas ceux suivis en ambulatoire« . Les auteurs ajoutent avoir été « maladroits » et annoncent « revenir en détail sur les points contestés dans un de ses prochains numéros« .
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