A l’occasion de la Conférence internationale sur les attaques cérébrales qui se tenait à Hawaï, des spécialistes ont présenté les résultats d’une enquête démontrant que, au-delà de tous les effets connus jusqu’à présent, le cannabis augmenterait considérablement le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral.
Dans son édition d’aujourd’hui, le Figaro revient sur les conclusions d’une étude présentée à Hawaï lors de la conférence internationale sur les attaques cérébrales. Selon les observations menées par des chercheurs de l’université d’Auckland en Nouvelle-Zélande, fumer du cannabis multiplierait par 2,3 le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral chez les jeunes.
Cette étude vient donc compléter la liste des effets secondaires déjà connus du cannabis, à savoir faciliter un début de schizophrénie, la réduction du quotient intellectuel, l’augmentation du risque de cancer du poumon compte tenu d’une inhalation plus profonde qu’avec du tabac, et augmenter les risques d’infarctus du myocarde.
L’existence d’un lien
Il s’agit de la première étude qui établit l’existence d’un lien entre le risque d’attaques cérébrales et le cannabis. Pour Pr Alan Barber, co-auteur de l’étude, « on a dit au public que le cannabis était sûr, même si c’était une drogue illégale. Notre travail montre que cela pourrait ne pas être le cas. Le cannabis pourrait conduire à l’accident vasculaire cérébral« .
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié le cas de 160 personnes de 18 à 55 ans, victimes d’AVC et à qui on a réalisé un test de dépistage du cannabis lors de leur arrivée aux urgences. Tandis que sur un groupe témoin, 8,1% des personnes avaient un test positif, dans le groupe des victimes, ce taux était de 16%, soit le double.
Commentaires récents