La société française Spanghero a été reconnue coupable de « tromperie » par le ministre de la Consommation, Benoit Hamon, dans l’affaire de fraude à la viande de cheval. Le président de l’entreprise française accuse ce matin le gouvernement d’aller « un peu trop vite » et se défend que la « magouille » vient « d’ailleurs ».
A l’occasion d’une conférence de presse présentant les résultats de l’enquête menée dans le cadre du scandale de la viande de cheval, Benoit Hamon a accusé la société française Spanghero de « tromperie économique« . Il ajoutait hier sur Europe 1 que suffisamment d’éléments avaient été réunis à l’encontre de Spanghero afin de la soupçonner « a minima de grosses négligences » . Il a toutefois ajouter que la société française n’était pas la seule responsable dans l’affaire, évoquant également la piste « néerlandaise ». De son côté, Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture annonçait que Spanghero se voyait retirer immédiatement l’agrément sanitaire qui lui permet de traiter de la viande.
« La magouille vient d’ailleurs »
Barthélémy Aguerre, le patron de Spanghero a tenu à réagir face à ces accusations du gouvernement. « Je ne sais pas qui c’est, mais ce n’est forcément pas nous« , confiait-il ce matin sur Europe 1. « Je suis sidéré. Je pense qu’on va faire la preuve de notre innocence« . De son côté, Lur Berri, vice-président de la coopérative basque qui détient 90 % du capital de Spanghero, affirme détenir la preuve de cette innocence. « Je l’ai depuis qu’on a eu le problème : on a analysé des pains de viande, et on a trouvé dans certains du b?uf et du cheval mélangé, ce qui prouve bien que ce n’est pas Spanghero qui fait la magouille« , explique-t-il. « La magouille vient d’ailleurs. Le gouvernement est allé un peu vite ».
« Pour nous, on a acheté de la viande de b?uf, on a vendu de la viande de b?uf. Il y a des étiquettes que nous avons reçues, nous les avons interprétées comme étant de la viande de b?uf », ajoute Barthélémy Aguerre. « Je suis atterré par ce qui a été dit par le gouvernement. ça a été totalement imprudent« , jugeant même les propose de Benoit Hamon comme mettant « en grande difficulté l’entreprise et les 300 personnes qui y travaillent« .
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